Fanny Leeb sort son nouvel album le 6 mai. Michel, son père, lui a mis le pied à l’étrier.
“Quand j’avais 12 ans, ma mère m’a offert un album de Ray Charles. Je suis tombé amoureux de sa voix.»
Georgia on My Mind bouleverse encore Michel Leeb, comédien, humoriste et chanteur. De passage à Genève, au théâtre, il a rejoint sa fille Fanny, aînée de trois enfants, établie en Suisse. Elle vit et compose à Montreux, sort son deuxième album, intitulé Heroes, le 6 mai. La musique et la scène sont un trait d’union familial. «Elle est tombée dedans quand elle avait 4 ou 5 ans, dit Michel Leeb. Dans mon local, il y avait des instruments, une petite scène qui me permettaient de travailler. Je chantais, elle s’empressait de prendre le micro. Aujourd’hui, Fanny a des graves magnifiques, on dirait une chanteuse noire.»
A Montreux, en 2014, après une jam, Quincy Jones, dans le public, la repère et la complimente. Elle ira le voir à Los Angeles. Fanny va même jouer chez lui, à Hollywood, sur son piano. «Il a été comme un mentor.» Sur l’album pop, rock, soul et trip-hop, son premier single s’intitule... Daddy Told Me. «J’ai pu rencontrer Ray Charles grâce à mon père», se souvient- elle. Après des stages à New York et à Paris, elle découvre le studio Dinemec (VD), trouve ses musiciens, chante du jazz dans les bars. Elle écrit et compose au piano. Heroes, est-ce un hommage à Bowie? «Non. Une chanson sur la guerre, écrite par mon petit frère Tom, comédien et chanteur.» Ces Leeb, quelle famille!