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Les petits Tibétains de Charles Aeschimann

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Didier Ruef
Yangchen Büchli, 60 ans, propriétaire d'un commerce équitable à Brugg montre les photos de son arrivée en Suisse en 1964.
Asile en Suisse

C’est une histoire forte, celle d’un industriel suisse, Charles Aeschimann, qui a fait venir en Suisse 158 enfants au moment de l’invasion chinoise du Tibet, en 1959. L’illustré en a retrouvé une partie. Témoignages.

Disons-le tout net, une telle opération serait tout simplement impossible aujourd’hui. En 1959, le monde entier a le regard fixé sur le Tibet, annexé par les autorités chinoises. Le soulèvement des Tibétains est réprimé dans le sang. Première victime de cet outrage, le 14ème dalaï-lama s’enfuit à Dharamsala au nord de l’Inde, mais il n’est pas le seul à être contraint à l’exil. Des dizaines de milliers de Tibétains le suivent.

Très vite, le camp de réfugiés de Dharamsala est débordé. La situation devient catastrophique. Le dalaï-lama lance un appel d’urgence aux pays occidentaux pour qu’ils accueillent et forment de jeunes Tibétains.

Industriel basé à Olten (SO), Charles Aeschimann n’écoute que son coeur. Il se rend à Dharamsala où il adopte trois enfants et promet au dalaï-lama de trouver des familles d’accueil pour des dizaines d’autres. En 1961 et 1964, ce sont ainsi 158 enfants tibétains qu’il placera personnellement dans des familles suisses choisies par ses soins.

Nombreux ont été les enfants qui ont forcé la décision de leurs parents et décidé de rejoindre la Suisse en quête d’un avenir. Yangchen Büchli, 60 ans, propriétaire d’un commerce équitable dans notre pays, affirme avoir choisi son destin. Elle a supplié ses parents naturels de la laisser partir pour finalement atterrir à Zurich en mars 1964 puis s’installer dans une famille à Brugg, où elle a vécu sa vie. Aujourd’hui, elle confie: “C’est Thomas, mon mari, qui m’a poussée à retrouver mes racines. Nous sommes allés à Dharamsala. J’y ai retrouvé mes parents et j’ai gardé le contact jusqu’à leur mort.”

Découvrez l'intégralité de cet article signé Thérèse Obrecht dans L’illustré n°12.


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