
La dernière étude James réalisée conjointement par la Haute école zurichoise des sciences appliquées et Swisscom se veut rassurante, même si elle révèle qu’une minorité d’enfants et d’ados souffre d’addiction problématique.
Basée sur une enquête menée tous les 2 ans en Suisse auprès de 1000 adolescents de 12 à 19 ans, la dernière étude James, réalisée par la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW), se veut globalement rassurante. Non, l’immense majorité des jeunes Suisses n’a aucun souci avec les multiples contenus en ligne. Pas moins de 80 % des jeunes interrogés jonglent sereinement avec les smartphones, tablettes et PC, souligne la ZHAW.
Et les autres? Pour 12 % des jeunes Suisses, il y a un souci. La ZHAW parle de consommation «risquée». Le qualificatif «problématique» est même réservé à 9 % des jeunes utilisateurs dans notre pays, soit en gros un jeune Suisse sur dix dont le comportement rappelle celui des toxicomanes. Cette population à risque avoue ne pouvoir se passer de son smartphone. Sans accès à la toile, ces jeunes se sentent perdus. Quand ils surfent, ils peuvent perdre contrôle et ils mentent à leurs proches pour masquer l’utilisation réelle qu’ils font de l’Internet.
Les spécialistes identifient là des symptômes clairs d’addiction. Selon les chercheurs, cette minorités d’accros consomme clairement plus de contenus en ligne que les autres et passent plus de temps devant les écrans, que ce soit pour regarder la télévision ou jouer en ligne. Ils sont plus enclins que les autres à se montrer violents sur les réseaux sociaux et ont souvent été eux-mêmes victimes de cybermobbing.
Pour éviter à leurs enfants de rejoindre cette minorité accro, les parents sont incités à encourager les loisirs qui les impliquent de manière concrète, type musique, bricolage ou gardiennage d’animaux, en saluant leur comportement et leurs compétences. En gros, un ado déconnecté de la vie réelle recherchera une reconnaissance virtuelle en ligne, notamment à travers des «likes» sur Facebook. Les parents devraient aussi fixer, avec leurs enfants, des règles d’utilisation des supports numériques. On n’obtient rien en excluant, le dialogue et la négociation sont essentiels.