
A 37 ans, la plus grande joueuse de tennis suisse entame une nouvelle vie et veut fonder une famille avec Harry.
Avec elle, il se passait toujours quelque chose: des coups de génie, des coups de blues, des coups de théâtre. Tout avait commencé il y a vingt ans, en janvier 1997, de l’autre côté du globe: à l’âge de 16 ans, 3 mois et 26 jours, elle remportait l’Open d’Australie en écrasant Mary Pierce en finale avec son fabuleux toucher de balle et une science inouïe de la construction des points. Elle reste la plus jeune vainqueur à ce jour d’un tournoi du Grand Chelem. La même année, elle gagne Wimbledon et l’US Open et aurait dû réussir le Grand Chelem si des crampes ne l’avaient pas diminuée en finale à Roland-Garros. Six ans avant le premier des 19 sacres de Federer, c’est bien Martina Hingis qui avait donné au tennis suisse une dimension totalement nouvelle.
Une vie à rebondissements
Martina Hingis est non seulement une championne, mais aussi un vrai personnage. La fameuse finale parisienne contre Steffi Graf, l’épisode cocaïne, une vie sentimentale compliquée… Derrière l’éternel sourire se cache une personnalité complexe, à l’image d’une carrière qui aurait pu se traduire par un palmarès plus étoffé.
A Singapour, le 28 octobre, à l’issue de son ultime double, Martina était heureuse de tourner la page, de pouvoir s’inventer une vie simple avec son compagnon, Harry Leemann, un chirurgien zougois qu’elle a rencontré l’année passée. Les deux amoureux ont le même âge, jouent volontiers ensemble au tennis et envisagent d’avoir des enfants. Mais la championne ne va pas se laisser aller pour autant: «Le sport fera toujours partie de ma vie. Pas question de me laisser pousser des bourrelets!»