Enfin! L’attente devenait quasi insupportable. Le prince Harry et l’actrice américaine Meghan Markle viennent d’officialiser, le lundi 27 novembre, leurs fiançailles. Après seize mois d’une relation en partie tenue secrète!
Si vous ne croyiez absolument plus aux contes de fées, c’est que vous ne suiviez pas d’assez près l’idylle nouée entre le prince Harry et l’actrice Meghan Markle, qui viennent d’annoncer leurs fiançailles officielles. Une superstar de série américaine qui épouse un véritable prince anglais, quel scénariste assez téméraire à Hollywood aurait osé imaginer pareille histoire?
On attendait fébrilement cette annonce depuis des semaines, c’est fait! Un communiqué de Clarence House, c’est-à-dire émanant directement du prince Charles, est tombé ce 27 novembre pour annoncer que les tourtereaux allaient se passer la bague au doigt au printemps 2018. Le prince Harry avait bien sûr sollicité la permission de sa royale grand-mère, comme le protocole l’y oblige (Meghan et Harry ont pris le thé avec la reine à Buckingham le 13 octobre dernier), et demandé, dans les formes, la main de sa belle à ses beaux-parents, Thomas Markle et Doria Ragland. Tous deux se sont d’ailleurs fendus, le même jour, d’un communiqué à l’en-tête de Kensington Palace, affirmant que leur fille avait toujours été une «personne gentille et aimante» et qu’elle partageait avec Harry «les mêmes valeurs».
Duchesse du Sussex
Avec Kate Middleton, «la firme», comme on surnomme la monarchie britannique, avait entrouvert la porte à une roturière, c’est vrai. Oui, mais riche et éduquée dans les meilleures écoles où l’on apprend à boire le thé et ne pas faire de miettes avec ses scones. Avec Meghan Markle, on bascule dans une vraie histoire à la Dickens et on comprend que toute l’Angleterre s’enflamme à l’idée de cette union insolite. Meghan est catholique, comédienne, divorcée, née et élevée dans un bas quartier de Los Angeles (Crenshaw), d’un père chef opérateur de soap-opéras et d’une mère noire professeur de yoga. Qui divorceront quand elle a 6 ans.
Une Cendrillon métisse qui a grandi non loin des gangs de dealers de crack, une gamine qui rêvait d’échapper à sa condition sociale pour devenir quelqu’un. La première aussi de sa famille à obtenir un diplôme universitaire. Avant de choisir la comédie et de devenir Rachel Zane, avocate de la série à succès Suits.
Un personnage avec qui l’actrice partage à coup sûr le sens de la justice. A 11 ans, la petite Meghan avait écrit à Hillary Clinton pour faire changer une pub sexiste d’un produit de vaisselle. Elle est toujours à ce jour porte-parole de l’ONU pour la condition féminine. Comment réagira-t-elle quand elle devra porter son titre de «princesse Henry de Galles» et se fondre à certaines occasions dans l’identité de son illustre époux? Officiellement, apprend-on, son titre sera le même que celui de Kate Middleton: duchesse! Peut-être du Sussex...
Récemment, un proche du prince a confié dans un documentaire sur le couple que Harry était tombé amoureux de Meghan bien avant de la connaître. A une amie qui lui avait demandé à quoi ressemblait la femme idéale, le prince, cinquième dans l’ordre de succession au trône, avait répondu illico: Meghan Markle!
La reine ravie
C’est dire si l’annonce de ce mariage met toute l’île en émoi: le prince épouse sa bergère, il n’y a aucun dragon à tuer, Elisabeth a donné son blanc-seing à ce petit-fils qu’on dit son chouchou et pour qui elle s’est déclarée «delighted», ravie.
Chacun y va maintenant de ses suppositions sur la date, le lieu, la robe de la mariée et les noms des invités. Un fait semble certain: Thomas Jr, le demi-frère de Meghan, un alcoolique de 50 ans arrêté en janvier pour avoir pointé un pistolet sur la tempe de sa compagne, ne sera pas de la royale partie. Manifestement, la demi-sœur de la future princesse non plus, Samantha Grant, qui publie ce mois-ci un livre vachard sur sa cadette, dénonçant son arrivisme et son ingratitude.
Quant à la date, les fiancés vont sûrement attendre la naissance du troisième enfant de William et Kate, prévue en avril, et son baptême, avant de convoler. Peut-être le premier samedi de juillet, tablent certains spécialistes. On évoque bien sûr la célèbre abbaye de Westminster ou la cathédrale Saint-Paul, mais selon d’autres sources, on murmure que Harry ne serait guère tenté par un mariage en grande pompe, et préférerait des noces en dehors de Londres, peut-être à la chapelle Saint-Georges du château de Windsor, là où le prince Charles a épousé Camilla Parker-Bowles. Meghan devra se convertir à la religion anglicane, qui accepte depuis 2002 le remariage des divorcés.
Compte Instagram fermé
Les enfants d’honneur? A coup sûr l’héritier de la couronne, le petit prince George, et sa sœur Charlotte. Ils ont fait un tabac au mariage de Pippa Middleton, même s’ils risquent de nouveau de voler un peu la vedette à leur oncle Harry et son épouse américaine.
Meghan, «it girl» réputée, avait l’habitude de publier nombre de ses coups de cœur sur Instagram pour son 1,2 million de followers. Son compte est évidemment désormais fermé. Elle ne nous révélera donc pas le nom du styliste de sa robe de mariée. Privilégiera-t-elle son pays d’adoption avec Victoria Beckham (Posh et David sont de grands amis des Windsor) ou portera-t-elle les créations «subtilement romantiques», selon ses déclarations, des créateurs Delphine Manivet et Christos Costarellos, voire d’Elie Saab, dont elle est une grande fan? A moins qu’elle ne privilégie son amie la styliste new-yorkaise Misha Nonoo, dont elle porte régulièrement les vêtements.
A Kensington Palace
Le jeune couple avait choisi lundi pour sa première apparition officielle les jardins de Kensington. Tout un symbole. Meghan, tout de blanc vêtue, en référence aux roses de la même couleur chères à Diana, portait à son doigt une bague de fiançailles sertie des diamants ayant appartenu à la princesse de Galles. C’est aussi à Kensington que les jeunes gens vont s’installer après leur union. Plus précisément à Nottingham Cottage, où ils auront pour voisins directs Kate et William. Les futurs beau-frère et belle-sœur de Meghan ont confié leur excitation à la perspective de ce mariage, et se sont dits ravis d’avoir appris à mieux la connaître et surtout «de voir combien Harry et elle sont heureux ensemble!» William sera-t-il l’un des deux témoins de son frère cadet? Certains tablent aussi sur Markus Anderson, le gérant des clubs privés Soho House, à Londres et à Toronto, où Meghan habitait avant d’emménager définitivement à Londres il y a quelques jours avec ses deux chiens. C’est Markus qui les a fait se rencontrer lors d’un dîner en juillet 2016. Ce ne serait que juste récompense.
Du côté de la jeune femme, on évoque souvent la joueuse de tennis Serena Williams, dont elle est proche, mais aussi l’actrice bollywoodienne Priyanka Chopra, Miss Monde et ambassadrice de l’Unicef. Meghan fréquente aussi la femme du premier ministre canadien, Sophie Grégoire Trudeau, qui devrait être de la noce avec la plupart des acteurs de Suits.
«Nous sommes un couple. Nous nous aimons. J’aime les grandes histoires d’amour», confiait l’Américaine à propos de sa relation avec le prince Harry. Sur sa vision de la royauté, elle a aussi ajouté: «Je n’ai jamais rêvé d’être une dame qui lunche. Mais une femme qui bosse!» De quoi nourrir les futures discussions autour du porridge princier. On vous l’a dit, le conte de fées ne fait que commencer!