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Melanie Oesch, la nouvelle voix 
du yodel

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Nadja Frey
Depuis vingt ans, Melanie Oesch, 30 ans, est la chanteuse et yodleuse du groupe qui réunit aussi ses parents et ses deux frères.
Folklore

Oesch’s die Dritten, groupe bernois, familial et folklorique dont elle est la soliste, fête ses 20 ans. Rencontre avec Melanie Oesch, chanteuse et yodleuse, la plus jolie voix du folklore.

Elle a les yeux verts, tendres et lumineux comme l’herbe au printemps, la beauté fraîche et naturelle d’une petite pomme des moissons. Melanie Oesch, 30 ans, est venue avec le sourire, les dents blanches comme la neige aux sommets, annoncer la riche année du groupe dont elle est la délicieuse chanteuse soliste. Pour Oesch’s die Dritten, 2017 sera l’année d’une grande tournée qui, de Pontresina à Genève, fêtera les 20 ans du groupe bernois que la yodleuse forme avec ses parents et ses deux frères.


Pour plus de 120 concerts par année, les membres de la famille Oesch embarquent dans le bus qu’ils conduisent eux- mêmes à destination. Photo: Adrian Bretscher/Schweizer llustrierte

Tradition familiale

C’est en décembre 1997, le soir de ses 10 ans, que Melanie se produit en public pour la première fois. «Mais j’ai commencé à chanter à l’âge de 5 ans. Ce n’est pas extraordinaire dans ma famille. Mon grand-papa Hans était un accordéoniste très réputé, qui a joué à travers tout le pays avec son trio et avec mon papa; ils jouaient régulièrement. J’aimais beaucoup quand ils venaient répéter à la maison parce qu’on pouvait se coucher un peu plus tard. Du côté de ma maman aussi, la musique en famille est une tradition.»


Séance maquillage avec sa maman, Annemarie, née en 1963 dans une famille de musiciens. Pianiste et accordéoniste, cette dernière chante les secondes voix. Photo: Adrian Bretscher/Schweizer llustrierte

Et dans ce concert de traditions, le yodel est un art à nul autre pareil, un très ancien chant de berger pour appeler son troupeau, une sorte de vocalise qui inspira à Tarzan son célèbre cri, une technique aussi et surtout que Melanie possède avec une virtuosité qui laisse justement sans voix. «Enfant, je rêvais déjà de yodler. Mon papa m’a appris certains trucs mais je me suis beaucoup entraînée toute seule, pendant des heures! Il y a en Suisse cinq techniques pour le yodel, certaines que l’on peut apprendre. Il y a plusieurs écoles mais je trouve que ce qu’on y apprend est toujours un peu mécanique. Je voulais trouver ma façon à moi, mon propre «coup de langue». Le yodel, c’est un peu comme le ski, tout le monde peut en principe y arriver mais certains sont plus doués que d’autres...»

Petite entreprise

Dix ans plus tard, en 2007, la famille Oesch décroche le premier prix du Musikantenstadl, un prestigieux concours produit par les télévisions suisse, autrichienne et allemande. Et, d’un jour à l’autre, une activité qui avait d’abord été partagée comme un hobby est devenue toujours plus prenante. Hansueli, le père, a abandonné son travail à la ferme. Annemarie, son épouse, celui d’infirmière. Du côté des enfants, Mike, né en 1989, le bassiste du groupe, ancien skieur de compétition, a renoncé à son travail d’employé de commerce. Enfin, Kevin, né en 1990, a abandonné celui d’installateur en chauffage pour la guitare à plein temps. A 20 ans, Melanie s’était rêvée journaliste et a écrit quelques articles culturels pour le journal de Thoune. Mais c’est son emploi à la Poste auquel elle renonce pour laisser la place au succès et à ses obligations.


Kevin, le plus jeune des deux frères Oesch, ici en pause, joue de la guitare dans le groupe. Photo: Adrian Bretscher/Schweizer llustrierte

«Entre les répétitions et les concerts, nous sommes sur la route deux cents jours par année. C’est ainsi que nous sommes devenus une petite entreprise. Nous avons appris nous-mêmes, engagé quelques personnes, mais nous nous efforçons de rester les plus indépendants possible.» A la question de savoir s’il n’est pas difficile parfois de travailler en famille la semaine et les week-ends, Melanie répond dans un sourire irrésistible: «Bien sûr que l’on s’engueule parfois, comme dans toutes les familles. Mais il y a aussi des avantages comme, par exemple, de pouvoir se comprendre sans avoir besoin de mots.»


Hansueli, 58 ans, yodleur et virtuose de l’accordéon schwytzois, se produit sur scène depuis cinquante ans. Adrian Bretscher/Schweizer llustrierte

Triomphe en Romandie

Preuve de leur bonne entente: Melanie habite toujours la maison familiale en dessus de ses parents et de sa grand-maman. «C’est à dix minutes de Thoune et à une demi-heure de Berne; pour moi, c’est tip-top.» Parce que c’est aussi la campagne. «J’ai vraiment besoin de la nature, de la forêt, du calme pour me ressourcer», dit-elle en précisant sur son site internet qu’elle n’aime rien tant manger que «toutes les sortes de pâtes, le gâteau aux pommes et la soupe aux pommes de terre maison avec du Gruyère. C’était déjà mon plat préféré quand j’étais enfant. L’important, c’est d’être à la maison où je peux être juste Melanie...»


Après un concert triomphal, séance de photos souvenirs avec les fans. Adrian Bretscher/Schweizer llustrierte

Le roi du fromage rapproche le groupe bernois de Suisse romande où Oesch’s die Dritten pourrait triompher cette année. Concerts annoncés à La Chaux-de-Fonds, puis deux soirs à Yvonand avant un grand concert au Casino de Genève. «J’aime beaucoup la Suisse romande, les gens sont très ouverts. A nos concerts, les gens sont plus jeunes qu’en Suisse alémanique, les générations se mélangent davantage, comme dans notre groupe.»

En 2013 à Colombier-sur-Morges, la famille Oesch s’était produite dans le cadre de la 14e Cantonale des jeunesses campagnardes. «L’ambiance a vraiment été extraordinaire, incroyable, tellement forte qu’on y a enregistré le concert pour notre disque live. C’est aussi pour ça que nous avons enregistré quatre titres en français (dont Butterfly, un tube oublié de Danyel Gérard) sur Jodelzirkus, neuvième et dernier disque (tous disques d’or). Le «cirque du yodel» pour réunir toutes les générations, mélanger les publics ainsi que la famille s’en réjouit sur la pochette: «Car le yodel rassemble tout le monde: les jeunes et les moins jeunes, les adultes et les enfants, tous réunis autour de la palette de rythmes et de sonorités… Nous vous invitons à rire, à découvrir, à jouer, à philosopher, à papoter, à danser, à chanter et bien sûr à yodler...»

Tournée Oesch’s die Dritten en Suisse romande: le 11 février à La Chaux-de-Fonds; les 18 et 19 février à Yvonand; 
le 31 mars à Genève; le 1er avril à 
Champéry. Toutes les dates sur 
www.oeschs-die-dritten.ch

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A dada sur mon croco

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A dada sur mon croco

On voit vraiment toutes sortes de dingues sur le web. Des gens qui nous jureront que la scène était sans le moindre danger. Tu parles! Comme si un alligator pouvait être domestiqué et utilisé comme un poney avec des enfants... En Thaïlande, une touriste s'est fait bouffer le bras pour avoir voulu prendre un selfie avec un tel animal...

Folie

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La leçon de vie de Valentine

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Blaise Kormann/DR
Valentine Frossard à côté de Del Piero, le cheval de sa mère, devant les écuries familiales de Bottens (VD). En médaillon, la jeune femme, passionnée d’équitation, en 2008, lors de sa victoire au Championnat vaudois de saut d’obstacles.
Société

En 2014, une grave chute de cheval a plongé Valentine Frossard dans un coma profond. Après deux ans d’hospitalisation, la jeune femme de 25 ans est de retour chez ses parents, à Bottens (VD), pour se reconstruire. Elle doit tout réapprendre, jusqu’à écrire son nom. Son combat force l’admiration.

Le geste de la main est hésitant et les lettres sont peu lisibles, mais elle a réussi à écrire son nom: Valentine Frossard. Derrière ses lunettes, ses grands yeux verts se sont alors illuminés et la jeune femme a souri. Sur l’écran, les deux mots qu’elle vient d’inscrire racontent un miracle. Une seconde vie. Car Valentine est une survivante. Revenue de quatre mois de coma profond, suivis de six mois de coma végétatif, après une grave chute de cheval en 2014, la jeune femme de 25 ans lutte aujourd’hui pour réapprendre le quotidien. Boire, manger, parler, écrire. Avec, au bout du chemin, l’espoir, un jour, de remarcher. La route est longue, Valentine le sait. Récemment, après des mois d’efforts et de persévérance, elle a fait quelques pas, soutenue par un appareil médical. Une victoire immense dans la longue bataille qu’elle affronte.



Sur l’écran, elle a écrit son nom: Valentine Frossard. Chaque jour, ses parents passent de longs moments avec elle pour lui réapprendre à lire, à compter et à écrire. Photo: Blaise Kormann

A ses côtés, Corinne et Frédéric, ses parents. Pour aider leur fille à se reconstruire, ils ont choisi de la retirer du circuit des institutions spécialisées et de l’accueillir chez eux, à Bottens, dans le Gros-de-Vaud, où la famille possède un manège. Il est 9 heures, ce matin-là et, comme tous les mardis, Valentine est en compagnie de la physiothérapeute, qui lui rend visite chaque semaine. Dans sa chambre, installée au rez-de-chaussée de la maison familiale, la jeune femme enchaîne les exercices, appliquée, sous les encouragements de Roxanne, son aide-soignante à domicile. L’accompagnante, 29 ans et de l’énergie à revendre, suit Valentine depuis son retour à la maison. «Il y a encore six mois, elle n’arrivait pas à tenir assise sur son lit. Aujourd’hui, en s’accrochant à notre cou, elle peut rester quelques instants sur ses jambes. C’est génial», s’enthousiasme l’aide-soignante. La bonne humeur de Roxanne fait rire sa patiente entre deux exercices.


Valentine entourée de ses parents, Corinne et Frédéric Frossard, dans leur maison de Bottens. Ces derniers ont dû engager des employés supplémentaires au manège pour pouvoir s’occuper de leur fille le week-end, lorsque Roxanne a congé. Photo: Blaise Kormann

Sur les murs de la pièce, les petits mots des amis de Valentine ont été épinglés au milieu des images de chevaux. «Ce manège, nous l’avions construit pour notre fille, dans l’idée qu’elle y travaille avec nous un jour», explique son père. Sur la commode de l’entrée, une photo du sourire de Valentine adolescente. De grands yeux en amande qui pétillent, les cheveux blonds attachés en queue-de-cheval sous sa bombe de cavalière, elle pose à côté de son poney, le jour de leur victoire au Championnat vaudois de saut d’obstacles, en 2008. «Notre fille réussissait tout ce qu’elle entreprenait, raconte Corinne, sa mère. Aujourd’hui encore, j’ai beaucoup de peine à accepter son état, sachant qu’il y a trois ans elle avait la vie devant elle.» Un CFC de ramoneuse en poche et le titre de meilleure apprentie du canton, un second apprentissage d’assistante socio-éducative terminé haut la main, un emploi à la Fondation Clémence, un premier appartement dans lequel elle venait d’emménager. Et ce projet, à terme, de reprendre le manège familial pour vivre sa passion des chevaux à plein temps.

«On nous avait conseillé de la laisser partir»

Le rêve a basculé le 17 janvier 2014. «C’était un vendredi, se souvient Corinne. Valentine montait sa jument dans le manège. Je m’apprêtais à partir de la maison quand quelqu’un est accouru pour me dire qu’elle venait de faire une chute.»


Les petits mots de soutien des amies de Valentine ont été épinglés sur le mur de sa chambre. Très présentes depuis son accident, elles viennent lui rendre visite chaque semaine. Photo: Blaise Kormann

La jeune femme est à terre, inconsciente. Elle est immédiatement héliportée au CHUV et plongée dans un coma artificiel. Le diagnostic du corps médical tombe dans les semaines qui suivent. «On nous a conseillé de la laisser partir, que ce serait mieux pour elle», lâche Corinne. Convaincue que sa fille est condamnée, elle contacte déjà les pompes funèbres. Mais les médecins reviennent sur leur diagnostic, alors que l’état de la jeune femme laisse finalement entrevoir une lueur d’espoir. Valentine restera au CHUV neuf semaines. «C’était l’angoisse, confie son père. Pendant ces deux mois et demi, je regardais davantage l’écran de monitoring au-dessus du lit que le visage de ma fille. Puis, un jour, elle a ouvert les yeux.»


Quatre ans séparent Roxanne et Valentine. A force de passer leurs journées ensemble, l’aide-soignante et sa patiente sont devenues amies. «Nous deux, c’est un peu le film «Intouchables» en version filles!» Photo: Blaise Kormann

Elle est alors transférée à Bâle. Durant dix mois, Corinne et Frédéric Frossard effectuent quatre fois par semaine les 400 kilomètres aller-retour qui les séparent de leur fille. Ils obtiennent finalement, après quelques progrès de Valentine, son rapatriement à l’institution de Lavigny, dans le canton de Vaud. Le couple propose de la prendre à la maison quelques heures le week-end, avant de l’installer définitivement chez eux, en février 2016. «Son retour a été un soulagement, expliquent les parents. Nous nous battions depuis le début pour convaincre le corps médical de la laisser rentrer à la maison.»


Chaque mercredi, Valentine se rend à l’institut Plein Soleil, à Lausanne, pour des séances de physio en piscine. «Une fois immergé, le corps ne pèse plus que 10% de son poids. Cela permet de retrouver la sensation de la marche en douceur», explique Michael, son physio. Photo: Blaise Kormann

Le couple engage Roxanne à plein temps. L’aide-soignante, une amie du frère de Valentine, accepte de quitter son poste dans un EMS psychogériatrique pour s’occuper de sa nouvelle patiente à domicile. «Nous deux, c’est un peu le film Intouchables en version filles», s’enthousiasme la jeune femme en installant Valentine dans sa chaise roulante. La séance physio est terminée, direction les écuries. «L’important, dans la démarche thérapeutique, c’est la stimulation sensorielle», explique Roxanne. Valentine sourit en arrivant devant le box du cheval de sa mère. Son nom? Del Piero, murmure la jeune femme du bout des lèvres. «Elle a fait beaucoup de progrès au niveau du langage mais peine encore à s’exprimer spontanément», complète Roxanne. Pour l’encourager, l’aide-soignante la stimule en permanence. «Je lui demande de quelle couleur est son pull, le nom de la copine qui lui a rendu visite la veille, ce qu’elle a mangé le matin. Tout est prétexte à la faire parler et à l’encourager dans l’expression.» Réapprendre, tout recommencer, répéter les mêmes gestes, encore et encore. Ce qui frappe, en observant Valentine, c’est sa patience et sa détermination au travail. «Je l’ai toujours connue vive, sportive, pleine de caractère, assure Roxanne. Avant son accident, je la croisais dans les bals de jeunesse. Elle était tout le temps une bière à la main, entourée de plein de copines.» Aujourd’hui, ses amies sont toujours là. Pour une visite à la maison, un verre en ville et même quelques sorties au MAD, à Lausanne. Comme au bon vieux temps.

 Regarder vers l’avenir

«Entre nous, c’est une histoire magnifique, confie Roxanne. Je trouve tellement gratifiant de la voir rigoler et être heureuse. Quand je constate les progrès qu’elle a faits depuis son retour à la maison, je ne peux qu’encourager les patients dans sa situation à rentrer à domicile», milite la jeune femme. Un choix de vie qui reste toutefois coûteux et pour lequel les parents de Valentine ne reçoivent aucune aide supplémentaire. «Dès que la prise en charge sort des standards, les frais ne sont pas remboursés. Mais nous nous estimons déjà heureux de vivre ici, en Suisse. On ne manque de rien, on mange à notre faim, on est une famille soudée. Je pense à tous ceux qui traversent ce genre d’épreuve seuls ou dans la misère», explique Corinne.



Sous le regard de Roxanne, Valentine reproduit les notes jouées par Laure, son ergothérapeute. Le côté gauche est celui qui a été le plus touché. «En février, elle ne bougeait que ses doigts. Aujourd’hui, elle a retrouvé un petit peu de mobilité dans son bras», explique Laure. Photo: Blaise Kormann

Il y a quelque temps, le couple a rejoint une association. Pour se confier et échanger avec d’autres proches de victimes d’un accident cérébral. «Un jour, un homme m’a dit: «Toi, tu peux serrer ta fille dans tes bras. Moi, je ne peux plus», se souvient Frédéric. Quelques mois avant son accident, Valentine, alors assistante socio-éducative, s’occupait d’un jeune paraplégique en chaise roulante. «Elle nous a dit qu’elle préférerait mourir plutôt qu’être dans cet état, se souviennent ses parents. Mais elle a fait le choix de rester, de se battre et de nous montrer que la vie continue. On est si peu de chose sur cette terre. Avec Valentine, il faut se rappeler des bons moments du passé tout en regardant vers l’avenir. Vivre le moment présent, comme elle le fait. Notre fille est notre plus bel exemple.»

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Un bébé se fait rappeler à l'ordre par son grand frère

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Un bébé se fait rappeler à l'ordre par son grand frère

Le grand frère reprend sa petite soeur qui dit le mot "fuck", mais la petite chipie fait exprès de le répéter pour l'embêter. En voilà une qui faudra surveiller.

Famille

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Exister: le défi des enfants de stars

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Getty Images
Pas facile de réussir à voler de ses propres ailes lorsqu’on est un enfant de stars, d’autant que bien souvent, les héritiers rêvent de faire carrière dans le même domaine que leurs parents. Encore très jeunes, Kaia Gerber, Jaden Smith et Lourdes Ciccone marchent pourtant dans les traces de leurs parents respectif Cindy Crawford, Will Smith et Jada Pinkett-Smith et Madonna. Avec succès.
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Gabriel-Kane Day-Lewis, 21 ans. Gabriel a cédé aux sirènes du mannequinat et de la musique, pas encore à celle du cinéma comme Isabelle Adjani et Daniel Day-Lewis, ses parents. Il est l’ambassadeur de Black XS Los Angeles de Paco Rabanne et de la marque Zadig & Voltaire. Musicien dans l’âme, il a composé un rap pour dire sa difficulté d’être un «fils de» et finalise son premier album.
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Le clan Beckham. Ils sont quatre, les enfants du footballeur David Beckham et de Victoria, l’ex-Spice Girl devenue styliste. Brooklyn (tout à gauche), a 17 ans. Il se passionne pour la photo. Romeo (au milieu) a 14 ans. Son joli minois a fait craquer la marque Burberry. Le petit Cruz, 11 ans, chante, encadré par Scooter Braun, le manager de Justin Bieber. Quant à la cadette, Harper, elle a 5 ans.
Dukas
Iris Law, 15 ans. Elle a hérité des yeux revolver de Jude Law, son père. Iris s’adonne à la photo et à la peinture à l’huile et lorgne une école d’art. Elle a défilé avec sa mère, l’actrice Sadie Frost, active dans le milieu de la mode. A 2 ans, elle avait avalé un ecstasy… qui traînait par terre lors d’un anniversaire.
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Lily-Rose Depp, 17 ans. Entre cinéma, mode et beauté, elle est la cheffe de file des enfants de stars. De ses parents, Vanessa Paradis et Johnny Depp, elle a pris le meilleur. L’allure de Vanessa, le charme mystérieux des traits de papa. En 2016, Lily-Rose a monté les marches à Cannes pour “La danseuse”, son premier film. Elle est aussi le visage du légendaire Chanel N° 5.
Dukas
Nicholas Collins, 15 ans. Orianne Collins l’a révélé dans nos colonnes: son fils jouera de la batterie derrière Phil Collins en 2017. Si Nicho a reçu un set identique à celui de l’ex-batteur et chanteur de Genesis, il a développé une technique suffisamment solide pour relever le défi. Phil Collins, handicapé, ne peut plus frapper ses fûts. Chapeau au fiston.
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Kaia Gerber, 15 ans. Il ne lui manque que le fameux grain de beauté de sa maman, le top-modèle star des années 90 Cindy Crawford. Pour le reste, yeux, sourcils, cheveux épais et sourire lumineux, Kaia est un minisosie, déjà sous contrat avec l’agence IMG. A 10 ans, elle posait pour Versace Kids, H&M, Miu Miu et Alexander Wang. Elle est maintenant l’égérie des cosmétiques Marc Jacobs.
Dukas
Lourdes Ciccone Léon, 20 ans. Sa mère, Madonna, lui a inculqué une éducation stricte. En 2010, Lola (son surnom) lance sa ligne de vêtements, Material Girl. Lorsqu’elle ne dit pas sa honte de voir sa génitrice de 58 ans se trémousser en boîte, Lourdes l’imite volontiers sur les réseaux sociaux en dévoilant ses seins ou ses poils sous les bras. Elle est l’égérie de Stella McCartney.
Instagram
Noé Elmaleh, 16 ans. Fils de la discrète Anne Brochet, comédienne, réalisatrice et auteure de cinq romans, et du comique extraverti Gad Elmaleh, Noé, 16 ans, est prometteur. Entré dans l’écurie des mannequins de l’agence Success Models, il soigne sa com. Aujourd’hui, entre Los Angeles et Paris, on ne voit (presque) plus que lui, ses yeux bleus translucides et sa plastique de jeune premier.
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Aujourd'hui âgé de 18 ans, le fils des acteurs Will Smith et Jada Pinkett Smith, le stylé Jaden Christopher Syre Smith, est un acteur, rappeur, danseur et auteur-compositeur-interprète américain. Il a réussi à se faire un prénom, ce qui est déjà pas mal, et pour le moment, il ne semble pas filer du mauvais coton, ce qui est réjouissant.
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En France, la fille de l'actrice Nathalie Baye et de Johnny Hallyday, Laura Smet, est aujourd'hui une femme et une actrice épanouie, à 33 ans. Elle avait commencé très fort au cinéma avec "Les corps impatients", sorti en 2002. Une prestation formidable qui lui avait valu le prix Romy-Schneider et une nomination au César du meilleur espoir en 2004.
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On reste en France avec une autre "fille de" qui a eu le mérite de suivre très tôt sa bonne étoile. Fille de deux immense acteurs, le regretté Marcello Mastroianni et la grande Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni poursuit une carrière honnête d'actrice, à 44 ans. Elle a été l'épouse du chanteur Benjamin Biolay de 2002 à 2005 et est maman de deux enfants.
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On imagine en ce moment la fierté de Lolita Chammah, 33 ans, fille de l'actrice Isabelle Huppert qui vient de décrocher, entre autres récompenses, un Golden Globes à Los Angeles pour son rôle dans "Elle" de Paul Verhoeven. Lolita a elle aussi choisi de faire du cinéma en choisissant d'abord de rester discrète sur l'identité de sa mère. Un choix judicieux qui porte maintenant ses fruits.
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L'âge de change pas grand chose à l'affaire: s'imposer comme "le fils de" n'est pas simple, même quand, comme Colin Hanks, on est un grand garçon de 39 ans. Le fils de Tom Hanks, superstar hollywoodienne, travaille lui aussi comme acteur, mais essentiellement dans des séries. On l'a vu dans "Roswell", "Frères d'armes", "Dexter" et "Fargo" notamment. Colin ne sera jamais Tom.
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On imagine volontiers que gamine, Grace Gummer a compris très vite que sa mère, l'actrice Meryl Streep, était une véritable icône à Hollywood. Comment exister en tant qu'actrice à l'ombre d'un tel mythe? Impossible en s'appelant Streep. Le défi était impossible. Grace a donc choisi le nom de son père. A 30 ans, elle commence à faire parler d'elle, surtout à la télé dans la série "Mr Robot".
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A l'inverse de Grace Gummer, Kate Hudson a réussi très jeune le tour de force de s'imposer en tant qu'actrice dans l'excellent "Presque célèbre", sorti en 2000. La fille de Goldie Hawn et de Kurt Russell avait 20 ans. Depuis lors, elle poursuit une carrière à succès... sous son propre nom.
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Pas simple de se faire remarquer quand on est la fille d'une actrice géniale doublée d'une grande gueule comme Susan Sarandon. A Hollywood, Susan Sarandon passe une bonne partie de son temps à essayer d'éveiller les consciences aux drames de ce monde. Sa fille Eva Amurri espère toujours faire quelque chose de grand au cinéma à son tour, mais à 31 ans, elle peine à s'imposer.
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On termine ce tour d'horizon avec le fils d'une authentique légende: Clint Eastwood, acteur immensément populaire devenu l'un des plus grands réalisateurs américains. Son fiston Scott Eastwood a de la chance: il est beau. A Hollywood, ça aide. A 30 ans, il est mûr pour décrocher la timbale à son tour. sa prestation dans "Suicide Squad" l'a propulsé parmi les nouveaux mecs en vue. Bien joué!
Descendance
Exister: le défi des enfants de stars

Bernhard Russi,
 les drames d’une vie

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Kurt Reichenbach/Schweizer Illustrierte
Fou de nature sauvage, Bernhard Russi (38 ans) dans l’endroit qu’il préfère au monde: le Pont du Diable, qui enjambe les gorges de Schöllenen, près d’Andermatt (UR), où il habite.
Destinée

A 68 ans, alors qu’il incarne la réussite, le skieur légendaire raconte pour la première fois les tragédies
de son existence, de sa sœur lourdement handicapée
à la mort subite de son frère et de sa première femme.

Un documentaire de cinquante minutes, un soir de janvier, sur la chaîne suisse alémanique. Dès les premières secondes, on entend la voix de Bernhard Russi en off, sans mélodrame inutile. Le timbre assuré, il dit: «Mon père est mort quand j’aurais eu le plus besoin de lui. Ma première femme est morte dans une avalanche. Ma petite sœur est gravement handicapée depuis sa petite enfance. Un de mes frères est mort de façon inattendue. L’autre était un grand talent du ski, mais il n’a jamais trouvé sa voie dans la vie. Je suis Bernhard Russi. On dit que je suis un Sonnyboy.»


Russi et son épouse suédoise, Mari, dans leur chalet d’Andermatt. Il l’a
rencontrée alors qu’elle travaillait au Hilton de Genève. Photo: Kurt Reichenbach/Schweizer Illustrierte

Depuis, Russi est submergé par les messages. «Dans la rue, partout, on s’approche de moi. J’ai reçu des centaines de SMS, même de la part de gens que je n’avais pas vus depuis trente ans. Je n’en reviens pas.» Les réactions vont toutes dans le même sens. Elles louent son courage. «Surtout, ajoute le champion, beaucoup de gens commencent à me raconter leurs propres histoires, c’est très touchant. Certains me glissent que, après quelques minutes d’émission, ils oubliaient qu’il s’agissait de moi, qu’ils pensaient à eux-mêmes.»

Bernhard Russi. Iconique, symbole achevé de la perfection à l’helvétique. Champion du monde et champion olympique de ski, consultant et chroniqueur à la télévision, constructeur de pistes célèbres, support publicitaire épatant. Mari, père et grand-père avec un look juvénile que ses 68 ans exaltent toujours. Un livre d’images d’Epinal à lui seul, jusqu’à être entré dans le langage commun dans l’expression «une réussite à la Russi».

Or, on ne savait pas tout. L’existence a ses zones d’ombre où se nichent les malheurs. Ce documentaire sans faux-semblant, il a hésité à le faire, puis il a dit oui. Il explique qu’il a mûri, qu’on apprend encore, qu’on change sans cesse. «J’ai toujours été dans l’action. Là, j’étais prêt pour autre chose. Je ne voulais pas qu’on se contente de raconter ma carrière sportive.» Sa femme, Mari, renchérit: «Je te trouve courageux. Ce n’est pas que tu sois devenu vieux, même si ta décision a peut-être à voir avec l’âge. Tu fais une pause et tu regardes en arrière.»

Ce qu’il confie? Une vie, la sienne. L’enfance à Andermatt (UR), la neige, la vie en plein air. Et le premier drame. Il a 6 ans quand sa petite sœur, Madeleine, vient au monde. «Avec mes deux frères, Pius et Manfred, nous n’arrêtions pas de nous bagarrer. Elle a amené la paix et le calme dans la maison.» A 3 ans, elle doit être opérée d’une hanche. L’intervention vire au désastre, l’enfant ne se réveillera jamais vraiment de sa narcose. Lourdement handicapée, les médecins lui donnent dix ans à vivre. Ses parents la reprennent à la maison, où elle sera soignée durant vingt-cinq ans. Elle habite aujourd’hui dans un home du canton d’Uri.

Dans le documentaire, on voit Russi, grave, lui rendre visite. Elle a 62 ans. Silencieux, il caresse ses cheveux gris, glisse un morceau de chocolat dans sa bouche. «J’ai longtemps hésité à rendre son destin public, mais Mari m’a encouragé: elle fait partie de la famille!» Si Madeleine Russi réagit aux bruits et aux mouvements, son frère ne pense pas qu’elle le reconnaisse. «Elle vit dans son propre monde. Je ne sais pas à quoi il ressemble. Quand j’étais au sommet de ma carrière, j’ai eu de la peine à surmonter mes visites auprès d’elle. J’en sortais effondré. Par moments, j’ai dû y renoncer, pour me protéger.»

Mort en vingt-quatre heures

Dans les années 1950, les Russi vivent à la gare d’Andermatt. A 11 ou 12 ans, Russi veut devenir prêtre. «J’allais jusqu’à trois fois par jour à l’église. Aujourd’hui, je ne cours pas à la messe, mais il m’arrive de prier. Pas la prière comme nous l’avons apprise à l’école. Le christianisme n’a pas fait un bon marketing, à mon avis. Comment faire pour expliquer à mes petits-enfants que Dieu est au ciel?» Pius, le père, travaille aux chemins de fer Furka-Oberalp. C’est l’univers de Bernhard. «Les autres enfants avaient des trains électriques. Nous en avions des vrais devant la porte.» Pius, le cadet, respire la vie. Personnalité joyeuse, il sera aubergiste, tiendra le célèbre dancing Downhill, à Andermatt, puis le restaurant du ski-club. Il disparaît il y a huit ans, à 56 ans, d’une infection. «Cela ne semblait pas dramatique, et il est mort en vingt-quatre heures. Je passais beaucoup de temps avec lui.»

Le frère du milieu, Manfred, est considéré comme le plus doué des trois. Il est le meilleur skieur, il dispose de capacités athlétiques hors norme. Il est membre du cadre C de l’équipe nationale quand Bernhard, à l’étonnement général, est sacré champion du monde de descente, en 1970. Manfred devient pour toujours «le frère de…» et il ne le digérera pas. Sa carrière s’étiole, il devient prof de ski à Zermatt et au Japon, ouvre un magasin de sport à Andermatt. Dans le documentaire, on le voit accoudé à un bar, le regard flottant, comme vidé de toute énergie. «Il n’a jamais vraiment trouvé son chemin dans la vie, glisse Russi. Depuis deux mois, j’ai cependant l’impression qu’il va mieux, il n’a plus touché à un verre d’alcool ni à une cigarette. Nous nous voyons chaque semaine. Manfred sait que je suis toujours là pour lui.»


Mari et Bernhard Russi avec leur fille Jenny (à dr.), ainsi que le fils de Bernhard, Ian, et son épouse, Sarah (à g.). Le 11 janvier, ils se sont tous retrouvés au cinéma de Wengen, pour la première du film documentaire sur la vie du champion. Photo: D. Birri/Schweizer Illustrierte

Leur père était d’un naturel sévère. «A l’époque de mes titres mondial et olympique, j’ai beaucoup eu besoin de lui. Tout le monde me portait aux nues, mon père me remettait les pieds sur terre.» De ses fils, il exige le meilleur, à l’école ou dans la nature. Lui-même spécialiste du combiné nordique, il les emmène souvent en montagne et Bernhard en a gardé ce goût, gravissant les sommets et se gavant d’éternité en arrivant au but. Ce père tombe malade en 1975, un mauvais cancer. Bernhard lui rend visite peu avant la descente de Kitzbühel. Les médecins lui conseillent de lui dire adieu. «Mon père m’a dit que tout irait bien, que je n’avais pas de souci à me faire. «Occupe-toi juste de gagner cette descente», a-t-il ajouté.» Or, voulant trop bien faire, il chute au beau milieu des spectateurs. «J’aurais pu être plus intelligent. Un engagement à 101% aurait suffi…» Il n’a pas pu offrir ce cadeau d’adieu à son père mourant. Quarante ans après, les larmes perlent encore.

Avalanche fatale

En 1977, il épouse la Neuchâteloise et championne suisse de descente Michèle Rubli. Trois ans plus tard, leur fils Ian naît. «Mais nous avons vite senti que nous n’avions bâti qu’une communauté d’intérêts.» S’ils se séparent en 1984, ils restent unis. Pour rester proche de Ian, Michèle vit à une centaine de mètres de Russi, qui a refait sa vie avec Mari. En décembre 1996, tragédie: elle se tue dans une avalanche, en pratiquant l’héliski au Canada. «Le plus dur de mes coups du destin. Cela m’a mis à terre. Michèle aurait préféré aller faire du golf aux Bahamas et c’est moi qui l’ai persuadée d’aller à Whistler Mountain. Je lui ai donné mes nouveaux skis larges, parce qu’elle ne savait pas bien skier dans la grosse neige.» Il n’a rien oublié. «J’étais fier de ce que nous étions arrivés à créer. Nos portes étaient ouvertes, nous restions une famille. Le mérite en revenait aux deux femmes, Michèle et Mari. J’ai connu des instants que j’aurais cru insupportables. Annoncer à mon fils que sa mère était morte, je pensais ne jamais le pouvoir. Or, tu trouves une force quelque part. Pour nous, Michèle fait toujours partie de la famille.»

Aucune plainte inutile: Russi a une manière très directe de vivre ces drames, il ne considère pas qu’un destin particulièrement hostile s’est abattu sur lui. «Avec mon histoire, j’aimerais que les gens comprennent qu’on doit se concentrer sur les moments dans le soleil. Je ne suis pas quelqu’un qui va fouiller dans les tiroirs du passé. Je suis même le contraire. J’essaie d’avaler ce qui m’arrive.»

Son image de Monsieur Parfait, il l’assume avec un rien de classe British: «Elle n’est peut-être pas si fausse. Quand on monte sur scène, on donne des inputs. Les médias les prennent et les exagèrent. Si cette image me plaît, j’exagère aussi. On me décrivait comme sérieux, alors je buvais ma bière dans ma chambre. On décrivait mon coéquipier Roland Collombin comme fêtard, alors il buvait sa bière au bar, devant tout le monde. Mais nous avalions la même quantité de bière…»

Il regarde au loin. Le documentaire prend fin sur une affirmation, alors que, doux et pensif, il mange avec ses petits-enfants devant une cabane de montagne: «Je suis un homme heureux.» 


Avec la collaboration de 
Stefan Regetz et Eva Breitenstein, "Schweizer Illustrierte".

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Caroline, la soixantaine enfin sereine

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Getty Images
A g., fin 1972, Caroline de Monaco donnait à 15 ans sa première interview à «Paris Match» depuis l’institut catholique d’Ascot, en Angleterre, où elle étudait. A droite, en 2016, au 62e Bal de la Rose, Caroline de Hanovre affichait une joie retrouvée.
Anniversaire

Sa vie a été émaillée de joies et de drames intimes. Aujourd’hui, la princesse s’affiche en grand-mère rayonnante. De retour 
de ses vacances en Suisse, elle fêtera ses 60 ans le 23 janvier.

Fille aînée d’un prince monégasque et d’une actrice hollywoodienne divinement belle, Caroline de Monaco a grandi sous les yeux du public dès ses premiers pleurs le 23 janvier 1957. Le feuilleton de sa vie amoureuse et familiale, succession de bonheurs et d’insondables chagrins, a fasciné le monde entier. Devenue Caroline de Hanovre après son mariage avec Ernst August, enfant terrible du gotha, elle fêtera ses 60 ans lundi prochain. Discrète, elle vit désormais l’existence d’une grand-mère sereine et n’hésite pas à déclarer après des années de tourment: «Désormais, on me fiche une paix royale.»


A la neige, à Schönried, dans les années 60, avec ses parents, Rainier et Grace de Monaco. Caroline dans les bras de son père. Albert dans ceux de sa maman. Photo: Getty Images

Elle n’a pas 16 ans lorsqu’elle accorde sa toute première interview à Paris Match, en décembre 1972. Caroline Louise Marguerite étudie à l’institut catholique d’Ascot, en Angleterre. Elle incarne avec une belle allure sans apprêt la liberté innocente des seventies et dit ce qu’elle pense. A ses côtés, sa mère, pourtant attentive, n’intervient pas. Lorsque le journaliste demande si le prince Charles serait un bon parti, Caroline lui répond avec bon sens et tout l’aplomb de sa jeunesse: «Comment pourrais-je épouser quelqu’un que je ne connais pas?»

Karl Lagerfeld, l’ami fidèle

A cette époque, elle a déjà rencontré son plus fidèle ami, le styliste Karl Lagerfeld. Ils se sont connus à Paris dans l’appartement Art déco du créateur. «On ne peut pas définir une relation comme celle-là, dit-elle. C’est quelqu’un qui compte tellement pour moi. Il est comme un membre de ma famille. Il m’a influencée, enrichie, la liste de ce qu’il m’a apporté est longue. C’est quelqu’un d’absolument central dans ma vie.»

Caroline s’est sentie détestée

Férue de peinture, de danse, la princesse adolescente écoute Pink Floyd. Au fil des ans et de sa vie amoureuse, elle va devenir une cible de choix pour les paparazzis. Au début, elle s’en accommode. A Gstaad, elle laisse parfois sur le pare-brise de la voiture de Daniel Angeli, le célèbre chasseur d’images français, des marques de complicité.


De gauche à droite, premier mariage: Philippe Junot (1978-1980), avec son amant, le tennisman Guillermo Vilas, en juin 1982 à la une de "Paris-Match" et enfin, avec son 3e époux (1999), Ernst August, lui a donné Alexandra de Hanovre. Photos: Getty Images, DR, Sipa

Comme toutes les princesses trop belles et libres, Caroline vit mal cette exposition de star de papier. Elle fume, boit, sort en boîte chez Régine et Castel. C’est une jeune femme cultivée, elle parle cinq langues, a été bachelière à 17 ans et licenciée en philosophie à la Sorbonne. En décembre dernier, rompant un très long silence médiatique, elle confiait à Vogue: «De l’âge de 14 ans à l’âge de 30 ans et plus, j’ai eu l’impression qu’on me détestait. Je me disais: «Si on me déteste autant, qu’on me fiche la paix. Et si c’est pour dire des choses désagréables, horribles ou méchantes, qu’on me laisse tranquille. Je n’ai rien demandé à personne!»

Deux drames sur le Rocher

En octobre 1980, elle divorce de Philippe Junot, un play-boy épousé un peu vite en été 1978. Caroline, visage enfantin, n’a que 21 ans, lui 38. Elle l’accuse d’infidélité, il pointe du doigt l’ingérence de ses parents. Après douze années, le pape Jean-Paul II prononcera la nullité de ce mariage éclair.


Au Bal de la Rose: Caroline de Hanovre, au centre, avec (de g. à dr.) Beatrice Casiraghi et Pierre, son mari, la princesse Alexandra de Hanovre, le prince Albert II de Monaco, Charlotte Casiraghi, Tatiana Casiraghi et son époux, Andrea, et l’ami fidèle de Caroline, le styliste Karl Lagerfeld. Photo: Getty Images

Depuis l’idylle de ses parents, dont les prémices furent arrangées par Match, la saga Monaco fait vendre. Caroline est en première ligne. En juillet 1982, sa relation amoureuse sur l’île de Maui avec le tennisman argentin Guillermo Vilas squatte les couvertures de

la presse du cœur. Ils sont jeunes et beaux, amoureux en plein cœur du Pacifique. Après deux semaines, elle coupe les longues boucles de son sportif, poète à ses heures. La journée, ils s’aiment dans le secret des criques puis s’en retournent à leur hôtel, un modeste une étoile et demie face à une mer de paradis.

Sur le Rocher, cette année sera pourtant placée sous le signe du malheur. Le 13 septembre, peu avant 10 heures, la Rover 3500S V8 conduite par la princesse Grace avec pour seule passagère sa fille cadette de 17 ans, Stéphanie, s’écrase après une chute de 40 mètres en contrebas de la départementale 37. Au même endroit, en 1954, l’actrice tournait La main au collet, film d’Alfred Hitchcock avec Cary Grant. L’image des deux comédiens dans une décapotable est l’une des plus marquantes de la carrière de l’Américaine. Elle décède à l’hôpital des suites d’une hémorragie interne, à 53 ans. Le prince Rainier, brisé par le chagrin, ne s’en remettra pas.


Ses petits-enfants font la joie de Caroline, ici au balcon du palais, en novembre 2016. Elle est avec Sacha (drapeau), 3 ans, fils d’Andrea et de Tatiana Santo Domingo. Raphaël, 1 an et demi, est l’enfant de Charlotte et de Gad Elmaleh. Photo: Dukas

Le clan va connaître une embellie l’année suivante, en 1983. Caroline convole civilement avec Stefano Casiraghi. Fils d’un entrepreneur italien, homme d’affaires actif dans la chaussure de sport et l’immobilier, ce garçon au visage doux lui donne trois enfants: Andrea, Charlotte et Pierre. Ils vivront sept ans sans nuage avant que le destin ne s’acharne de nouveau. Victime de sa passion pour les courses de bateau offshore, Stefano se tue à 30 ans. Une année auparavant, il était devenu champion du monde. Sous l’effet de la houle, son bateau lancé à pleine vitesse s’est retourné. Rainier annoncera lui-même à sa fille, alors à Paris, le drame au téléphone.

Il faut attendre 1999 pour que Caroline convole une nouvelle fois. Six mois après son union avec Ernst August de Hanovre, ex-époux de la Suissesse Chantal Hochuli, elle met au monde, à 42 ans, la petite Alexandra. Le couple vit séparé depuis 2009. Cet été, leur fille fêtera ses 17 ans. Peu exposée, elle a déjà compris une chose dans la vie: pour vivre heureux, vivons cachés.

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Le bonheur des Chezeaux est dans leurs champs de blé

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Christophe Chammartin/Rezo
La tribu Chezeaux chez elle à Juriens (VD), de gauche à droite: Cédric, Samuel, Christine, Amélie, Marius, Elisa et Isaline. Manque le fils aîné, Armand.
Cinéma

La famille Chezeaux débarque sur les écrans des cinémas romands cette semaine. Et avec elle, une agriculture biologique, indépendante et heureuse.

C’est l’histoire – oui, ça existe – d’une famille de paysans heureuse. Heureuse parce que libre. Ou plutôt «libérée», pour reprendre le terme que Cédric Chezeaux a fait imprimer sur la carte de visite de sa ferme.

 


Chez les Chezeaux, le pain – et quel pain! – occupe forcément sa juste place sur la table. Photo: Christophe Chammartin/Rezo

C’est cette libération que raconte le documentaire de Lila Ribi, Révolution silencieuse, un documentaire dans la même lignée écologique et novatrice que le fameux Demain. C’est le récit d’une révolte contre le système, d’un individu se dressant face au marché déshumanisé, du bon sens triomphant de l’absurdité.

Notre visite à la ferme Arc-en-Ciel à Juriens, joli village du Jura vaudois perché juste au-dessus du joyau roman Romainmôtier, nous a permis de vérifier que la belle histoire était authentique et surtout que les choix professionnels audacieux du paysan avaient été couronnés de succès. Car le film s’arrête il y a deux ans, quand rien n’était encore tout à fait gagné.


Les Chezeaux pratiquent la vente directe. Ici, une cliente vient se réapprovisionner en farine. Il y en a huit
à choix. Les gens apprécient ce contact direct avec l’agriculteur. Photo: Christophe Chammartin/Rezo

 

En ce samedi matin sibérien, le patron est à ses moulins et accueille ses clients. Des fidèles qui repartent avec plusieurs sacs de 5 kilos de ces farines de céréales nobles, garanties sans pesticides. On vient parfois de loin malgré l’hiver: voici Stéphane Marguet, boulanger à Mâche, dans le val d’Hérens, qui ne jure que par les farines signées Chezeaux et qui en remplit le coffre de son véhicule avant de repartir en Valais. Voici un couple dans la cinquantaine habitant le village qui vient aussi refaire son plus modeste stock pour que Madame puisse faire son pain: «C’est non seulement la qualité de ces farines qui nous enchantent, explique-t-elle, mais c’est aussi le lien direct avec le paysan, qui est irremplaçable. Aussi bien pour la chaleur humaine que pour les conseils et les explications.»

Cela fait trois ans que Cédric Chezeaux a vendu sa trentaine de vaches laitières pour se concentrer principalement sur les céréales et moudre lui-même ses farines. Et cela fait trois ans que la demande dépasse son offre. Le pari est donc réussi. La liberté a payé. Un deuxième moulin a dû s’ajouter au premier. Et la trieuse à grains, une sorte de machine à Tinguely de 
5 mètres de haut, bricolée en grande partie par le patron lui-même et dont les pannes initiales lui faisaient pousser des chapelets de jurons, fonctionne désormais à merveille. Les caisses de 700 kilos de magnifiques grains d’épeautre en témoignent. «Et nous avons même pu faire une croisière en famille sur l’Adriatique», se réjouit la mère de famille, très inquiète, à l’époque, des choix professionnels radicaux de son mari. «Je suis tellement heureuse qu'on ait pu partir en vacances tous les huit, avant que les aînés soient trop grands.»
Oui, à huit, car les Chezeaux ont six enfants. Ce n’était pas un choix, explique la maman. Cela s’est passé simplement comme ça, comme des cadeaux successifs de la Providence.


Cédric Chezeaux a misé sur les céréales. Mais sur des céréales «atypiques», aux antipodes des semences standardisées et propriété de multinationales. Il travaille en étroite collaboration avec des boulangers artisanaux pour les sélectionner. Photo: Christophe Chammartin/Rezo

Nous allons justement pouvoir faire connaissance avec la tribu, car il est l’heure du repas de midi. L’aîné, Armand, 20 ans, est parti skier avec des copains. Mais les cinq autres membres de la fratrie sont là, de la cadette Elisa, 7 ans, au deuxième, Samuel, 18 ans, apprenti pâtissier, qui a confectionné un délicieux hollandais pour le dessert. L’harmonie de la maisonnée s’impose d’emblée au visiteur comme une sorte de paisible évidence. «C’est peut-être parce que nous avons toujours traité nos enfants comme des personnes à part entière, quel que soit leur âge», explique le chef de famille. Pas un cri, pas un couac. Que des sourires et des coups de main mutuels. Il émane du regard de chacun des habitants des lieux une sérénité communicative. Est-ce dû aussi aux qualités nutritives des farines et des autres produits de la ferme biologique? Est-ce dû encore au fait qu’ici on fait l’école à la maison, autre pied de nez aux nombreux systèmes de formatage que notre société réserve à ses membres pour mieux les contrôler ensuite?


“Les paysans doivent pouvoir mieux contrôler le marché”, insiste Cédric Chezeaux, président de Bio Vaud.  Photo: Christophe Chammartin/Rezo

Ce qui est sûr, c’est que les pains des amis boulangers et les pains faits maison amenés sur la table chantent les louanges des farines artisanales de la ferme. Les vertus gustatives de l’amidonnier et autres céréales made in Juriens explosent en bouche. Un tel festival de saveurs et de textures restitue au roi des aliments sa noblesse si souvent bafouée par les ersatz industriels.Tout en mangeant le curry de tofu, on essaie de mieux cerner les contours de la révolution paysanne façon Cédric Chezeaux. Cela faisait déjà onze ans que l’éleveur agriculteur a converti sa ferme à l’agriculture biologique. Il est aujourd’hui président de la section vaudoise de Bio Suisse. Son virage céréalier et son abandon du lait il y a trois ans n’étaient donc pas dictés par des principes écologiques, qu’il pratiquait déjà, mais ce n’était pas non plus un impératif de rentabilité: «Mon lait de gruyère bio était correctement rétribué, explique-t-il. Mais j’avais besoin de reprendre le pouvoir, de ne plus être à la merci du marché et d’intermédiaires, notamment de pouvoir vendre directement aux consommateurs.» Et puis il y avait ce besoin d’innover avec des semences anciennes, de collaborer étroitement avec des artisans comme le célèbre boulanger de L’Abergement Marc Haller, de maîtriser toute une chaîne de production en mettant à profit son ingéniosité et des savoirs ancestraux remis au goût du jour, des savoirs que les écoles d’agriculture s’obstinent à mépriser. C’était au fond un besoin impérieux de relier plus étroitement son travail à la nature et à l’humanité.


La cadette, Elisa, et une des poules de son frère Marius. C’est ce dernier qui est responsable des œufs, eux aussi en vente à la ferme. Photo: Christophe Chammartin/Rezo

Bon communicateur, bon orateur, le céréalier libéré de Juriens a carrément placardé l’affiche du film sur la porte de sa grange. «Ce n’est pas par vanité, prévient-il. C’est pour assumer ce film et son message. C’est pour que le plus grand nombre possible de confrères s’inspirent de mon exemple et me concurrencent.»L’émulation semble fonctionner. D’autres céréaliers bios apparaissent en effet dans le canton. «Les pionniers comme moi, cela n’a de sens que si nous faisons école. Il faut que les consommateurs et les boulangers puissent avoir accès à ce genre de farine de la manière la plus simple et la plus large possible. Et aussi près que possible de chez eux.»


Amélie et son père soignent leur soixantaine de chèvres. Cédric Chezeaux a renoncé à produire du lait de vache mais a acquis des chèvres pour une filière fromagère artisanale. Photo: Christophe Chammartin/Rezo

Et une agriculture suisse 100% bio d’ici à vingt ans, un scénario plausible pour Cédric Chezeaux? «Pourquoi dans vingt ans? Et pourquoi pas dans dix ans déjà? Mais pour cela, il faut aussi que les paysans bios se fédèrent plus étroitement pour mieux contrôler le marché et ses dérives. Il est tout de même étonnant que dans un pays comme le nôtre, qui ne produit que 40% de ses besoins en denrées alimentaires, on proclame régulièrement qu’il y a surproduction de tel ou tel produit. J’estime que le marché est parfois manipulé par certains acteurs pour faire baisser les prix de manière artificielle. Il faut que les paysans reprennent le pouvoir qu’ils ont abandonné aux supermarchés.» C’est dit sans virulence ni rancœur, mais simplement avec l’assurance que donne l’évidence. L’évidence d’un homme relié étroitement à la terre.

Projections spéciales en présence de l’équipe: 25 janvier, 20 h, Genève (Les Scala); 26 janvier, 18 h 30, Lausanne (Pathé Galeries); 27 janvier, 18 h 15, Sion (Capitole); 28 janvier, 18 h, Neuchâtel (Apollo); 28 janvier, 20 h 15, La Chaux-de-Fonds (Scala); 29 janvier, 11 h, Sainte-Croix; 29 janvier, 17 h, Château-d’Œx; 3 février, 18 h 30, Orbe (Urba 1); 5 février, 11 h, Delémont (Cinemont). Le film sort le 25 janvier dans toutes ces villes. Site du documentaire: 
revolution-silencieuse.ch

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Donald Trump: le serment à l’Amérique

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AFP / Evan Vucci
Donald Trump et son épouse, Melania, avec leur jeune fils Barron, 10 ans, saluent la foule sur Pennsylvania Avenue, en allant du Capitole à la Maison Blanche, le 20 janvier 2017.
Investiture

Entré officiellement en fonctions vendredi 20 janvier, 
à Washington, Donald Trump est devenu, à 70 ans, le 45e président des Etats-Unis. En images, les moments forts de son intronisation.

Il n’est plus seulement le candidat atypique et seul contre tous qui aura réussi à terrasser les deux plus grandes dynasties politiques américaines, les Bush, puis les Clinton, et à être élu président des Etats-Unis, à la surprise générale, le 7 novembre dernier. Il n’est plus seulement ce président élu mais encore virtuel, contraint de ronger son frein pendant deux mois avant d’entrer en fonctions et tweetant jour après jour ses commentaires, ses agacements et ses indignations. En prêtant serment à Washington, vendredi 20 janvier à midi, sur la terrasse du Capitole face à une foule immense, Donald Trump est devenu désormais, à 70 ans, le 45e président des Etats-Unis. Toujours honni par l’establishment et la quasi-totalité des médias américains, qui ont rêvé jusqu’au bout de le faire trébucher en relayant un rapport anonyme sur ses prétendus liens avec la Russie et ses (non moins prétendues) frasques sexuelles à Moscou, il est l’homme qui détient aujourd’hui les clés du pouvoir américain. La révolution Trump a commencé et elle s’annonce, d’ores et déjà, pleine de bruit et de fureur! Car ce n’est plus seulement un homme seul qui rêve de secouer et de faire renaître l’Amérique, mais tout un gouvernement qui se prépare à travailler et à agir sous ses ordres, c’est toute une machine étatique, celle de la première puissance du monde, qui va tourner à plein régime.


Donald Trump avec sa femme, Melania, éblouissante dans une robe du couturier français Hervé Pierre, lors du bal inaugural
au Freedom Ball. Photo: Getty Images

De la solennité et du glamour, bien sûr, mais aussi de l’ardeur et du punch! Si Donald Trump a voulu délivrer un message, pour sa première journée à la Maison Blanche, c’est bien qu’il n’entendait pas être «un président pour rien», comme Eric Zemmour a pu le dire de François Hollande, mais un président de rupture. Il l’a montré juste après sa prestation de serment en prononçant un discours particulièrement offensif. Au cœur de la capitale américaine qui a voté massivement pour Hillary Clinton, et en présence de ces élites politiques et économiques qu’il n’a cessé d’attaquer et qui le vouent aux gémonies, Donald Trump a annoncé «un transfert du pouvoir non pas simplement d’un parti à l’autre, mais de Washington vers vous, le peuple». Offensif, vibrant, il a évoqué «les mères et les enfants piégés par la misère dans nos villes» ou «le système éducatif qui manque d’argent et empêche les élèves et les étudiants d’accéder au savoir». Il a dénoncé aussi «les politiciens qui prospèrent alors que le peuple porte le fardeau». «A compter de ce jour, a-t-il conclu, une nouvelle vision gouvernera notre nation: l’Amérique d’abord!»


Sublime dans sa robe signée Carolina Herrera, Ivanka au bras de son mari, Jared Kushner, pendant la grande soirée au Freedom Ball. Photo: AFP

Homme pressé, Donald Trump avait fait savoir, avant son élection, qu’il entendait se mettre au travail immédiatement et qu’il ne prendrait pas la peine d’assister au déjeuner traditionnel au Capitole, après sa prestation de serment, avec l’ensemble des sénateurs et des représentants. Adepte de cet «art of the deal», le titre de son premier livre, il a toutefois changé d’avis et il a participé, tout sourire, à ce rituel solidement ancré dans l’histoire américaine, avant d’assister en famille, devant la Maison Blanche, à une parade traditionnelle: cavalerie, police montée, fanfares militaires.


Juste après sa nomination, vendredi, Donald Trump a rejoint la President’s room, au Capitole, pour signer les nominations des membres de son cabinet, entouré de sa famille et de sa garde rapprochée (de g. à dr.): Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au Sénat, Roy Blunt, sénateur du Missouri, son fils Donald Trump Jr. et devant lui ses enfants Kai Madison, Spencer, Donald III et Tristan, sa petite-fille Arabella Rose (foulard bordeaux), fille d’Ivanka, le vice-président Mike Pence et son épouse Karen, son gendre Jared Kushner, mari d’Ivanka Trump – il porte leur fils Joseph Frederick, elle Theodore –, sa femme Melania, son fils Barron, sa belle-fille Vanessa Trump, femme de Donald Jr., son chef de cabinet Paul Ryan, sa belle-fille Lara Yunaska, femme d’Eric Trump (qu’on aperçoit à sa droite), sa fille Tiffany Trump et Kevin McCarthy, chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants. Photo: Getty Images

L’Amérique était-elle au rendez-vous? Combien de gens sur place, avec lui, pour célébrer son entrée à la Maison Blanche? Beaucoup moins qu’il y a huit ans, pour le premier mandat de Barack Obama, mais une foule qui devait avoisiner 800 000 personnes. La bataille de chiffres fait rage, surtout après l’immense succès de la marche des femmes anti-Trump organisée le lendemain, entre les pro et les anti-Trump.

Une visite symbolique

Quoi qu’il en soit, le 45e président s’est mis au travail. Samedi 21 janvier, il a visité le siège de la CIA, à Langley, dans la banlieue de Washington. L’occasion de tourner la page après les tensions dues à la fuite du fameux document sur les liens supposés de Trump avec la Russie. L’occasion aussi pour le président de dire aux agents de la CIA qu’il les soutenait «à 1000%».


Donald Trump prête serment sur la terrasse du Capitole, à midi, sur deux bibles, celle de Lincoln et celle offerte par sa mère, tenues par son épouse Melania. De g. à dr.: leur fils Barron, 10 ans, Donald Jr (derrière lui), Ivanka Trump, Eric Trump et Tiffany Trump. Plus à droite, on distingue Michelle et Barack Obama, qui ont désormais rejoint le «club» des anciens de la Maison Blanche. Photo: Getty Images

Avocat d’un certain isolationnisme, mais soutien affiché d’Israël, Donald Trump a aussi appelé, dimanche 22 janvier, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, un échange qu’il a qualifié de «très bon». Avare de détails, la Maison Blanche s’en tient, pour l’instant, à de prudentes généralités, assurant que les deux dirigeants «sont tombés d’accord pour continuer à échanger leurs points de vue sur une série de questions régionales, notamment les menaces que constitue l’Iran». Après son échec cuisant à faire échouer l’accord sur le nucléaire iranien, le 14 juillet 2015, sous la présidence d’Obama, Netanyahou parviendra-t-il à relancer le jeu avec Trump? Dans son dernier article dans Le Point, Bernard-Henri Lévy imagine pour sa part, un peu intuitivement, que l’homme d’affaires devenu président, pragmatique et cynique, se prépare plutôt à «trahir Israël». 

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Yaël, 
garde du cœur 
de Dany Boon!

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Jean Revillard / Rezo
Le couple a posé ses valises à l’hôtel Président Wilson. «On aime revenir à Genève. Généralement, nous habitons chez ma mère. Mon frère, lui, est à Lausanne», confie Yaël Boon, née dans la Cité de Calvin.
Rencontre

Chez les Boon, on connaît tous l’acteur, réalisateur des Ch’tis. Mais qui est son épouse genevoise, créditée au générique de son dernier film, RAID dingue, 
qui sort aujourd’hui, mère 
de famille et marraine 
de l’association Dream Doctors? Rencontre dans sa ville natale.

Yaël Boon, parlez-nous du physique de ce garçon qui partage vos jours et vos nuits. Dany est taillé comme un athlète dans son nouveau film, RAID dingue.

Il a suivi un régime strict pendant six mois, ça n’a pas été très drôle tous les jours. A la maison, je préparais quatre repas pour lui, différents de ceux des autres. Il fallait peser les aliments avant la cuisson, même les légumes. Il a fait beaucoup d’entraînement physique et son corps s’est transformé! (Rire.) Il est très exigeant envers lui-même, perfectionniste. A la maison, ce n’est pas un concours de blagues ou un show. C’est un mari, un papa et un homme posé. Très calme et très intelligent.

Il dit en se marrant: «Quand on est un comique, dans l’esprit des autres, on est une poire qui fait rire.»

Lui est assez sportif! Il pratique la natation depuis l’enfance et ça lui a plu de retrouver la forme. Il l’entretient de façon moins stricte désormais. Ce n’est pas évident une fois le film terminé.

Votre rencontre est un hasard.

C’était à Megève, dans une boîte de nuit en 2002. Le patron, que je connaissais, avait remarqué que Dany me regardait. Il est venu me dire: «Est-ce que tu veux que je te présente Dany Boon?» J’ai répondu: «Non. Qu’est-ce que tu veux que je lui dise?» Je ne savais pas que Dany avait entendu. Il a adoré. Coup de foudre. Un an plus tard nous étions mariés. J’ai rarement rencontré quelqu’un avec une telle tendresse, une telle douceur et autant de générosité du cœur. 
Je suis tombée pour ça!

Vous êtes créditée au générique du film. Quel est votre rôle?

Il a écrit sa première pièce de théâtre, La vie de chantier, il y a quinze ans. L’un des rôles principaux devait avoir l’accent portugais et l’acteur était Franco-Algérien. Comme ma mère est d’origine portugaise, c’est moi qui l’ai coaché. Et j’ai assisté à toutes les répétitions.

Vous n’êtes pas issue du milieu du spectacle.

Du tout. J’ai travaillé à Genève en joaillerie et dans la banque. En suivant la mise en scène, j’ai apporté pas mal d’idées. Le producteur de Dany, Dominique Pizzi, m’a dit: «C’est formidable, il faudrait travailler ensemble.»

Le début, pour vous, d’une nouvelle carrière.

Dominique Pizzi m’a appris beaucoup de choses: la production, les négociations de contrat. Il est malheureusement mort dans un accident de voiture. Nous avons alors décidé, mon mari et moi, de produire nous-mêmes et ça a très bien marché. Depuis, je négocie ses spectacles, les films où il est aussi réalisateur, auteur. J’y participe de l’écriture à la mise en scène. Pour les films, du choix des acteurs au montage et à la promotion.

Dany Boon incarne un formateur misogyne et le personnage principal est joué par une femme.

Il est antipathique et sérieux au départ. A la base, le personnage joué par Alice Pol était écrit pour un homme. Cette figure maladroite fonctionnait mieux avec une femme, c’était moins attendu. En réalité, Dany a beaucoup de respect pour les femmes. Surtout sa maman. Elle les a magnifiquement élevés, lui et ses deux frères.

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Dans sa loge de l’Olympia, le 1er janvier 2010, Dany Boon fête Nouvel An avec sa maman, Danièle. C’est pour lui redonner le sourire qu’il a commencé à écrire des sketchs. Photo: Dukas

Elle a eu un rôle déclencheur.

Elle était déprimée parfois et le seul moyen de lui remonter le moral était de la faire rire. C’est comme ça que Dany a commencé à faire des spectacles d’humour.

Il cite volontiers Coluche: «Je ne suis pas un nouveau riche, mais un ancien pauvre.»

Toujours. Sa mère lui a répondu lorsqu’il lui a annoncé le plus gros succès de l’histoire du cinéma français: «Fais des économies, n’achète pas une nouvelle voiture!»

Dany, né Daniel Hamidou, est originaire du Nord, né d’un père kabyle musulman et athée, d’une mère catholique croyante, et il s’est converti au judaïsme. Votre couple est multiculturel.

Oui. J’ai une belle-mère très catholique que j’adore. Elle nous a fait le plus beau cadeau de mariage en tricotant une à une, à la main, les kippas pour les hommes qui assistaient à la cérémonie religieuse. De mon côté, ma mère, juive séfarade, est Portugaise, d’origine turque, espagnole et italienne. Mon père, ashkénaze, est Français, Polonais et Anglais. Et moi, je suis devenue Suissesse à Genève.

Le mariage s’est déroulé selon quel rite?

On a fait un mariage d’amour! (Rire.) On vit une très belle histoire, on se complète, on est complices. On ne s’appelle jamais par nos prénoms. On se dit: «Mon amour, ma vie!» Nous sommes fiers de nos racines mélangées. C’est magnifique pour nos enfants de grandir ainsi. D’apprendre de chaque culture, de chaque origine, de chaque religion. Les voyages leur ouvrent l’esprit et les yeux.

Combien en avez-vous?

Nous vivons avec nos trois enfants, Eytan, Elia et Sarah. Dany en a cinq en tout. Le plus grand, Mehdi (ndlr: fils de Sophie Hermelin), vit à Paris. Il a 19 ans et fait une école de musique. Il joue très bien de la guitare. Noé, 17 ans (ndlr: fils de Judith Godrèche), vit à Los Angeles. Il a terminé ses études brillamment et prend une année sabbatique avant l’université.

En quoi avez-vous pu inspirer ce film?

Je fais beaucoup d’arts martiaux, du krav maga de façon intensive (ndlr: technique de combat rapproché d’origine israélo-tchécoslovaque). On apprend à analyser ce qui se passe autour de soi, à savoir réagir à une situation, à ne pas paniquer et à prendre les devants. Mes amis m’ont dit: «Mais il s’est inspiré de toi ou quoi?» Peut-être, inconsciemment. C’est une comédie d’action sur le RAID (ndlr: Recherche Assistance Intervention Dissuasion).

C’est aussi le premier film post-attentats.

Il faut savoir qu’il a été écrit bien avant. Dany a quelque chose de surprenant. Il a tendance à écrire sur un sujet et ensuite, en parallèle, il se passe quelque chose de similaire dans la vie.

Par exemple?

Le jour où il a tourné la scène de l’arrestation d’un islamiste grâce à une livraison de pizzas, c’est le jour où Salah Abdeslam a été arrêté parce qu’il avait passé une commande similaire. Des hommes du RAID nous ont dit: «On l’a arrêté parce qu’il avait commandé trop de pizzas à une adresse où n’était censée habiter qu’une seule personne.»

Comment avez-vous vécu les attentats?

Nous étions au Stade de France en novembre 2015 lorsqu’il y a eu les bombes. C’était très impressionnant. (Silence.) Le krav maga m’a permis de gérer cela au mieux, de nous mettre à l’abri au lieu de regarder les infos sur nos téléphones portables, par exemple. Dany a tenu à ce que ce film rende hommage aux gens du RAID, pour lesquels nous avons une énorme admiration.

En atteignant votre degré 
de notoriété, doit-on forcément vivre sous protection?

Lorsque je suis arrivée dans la vie de mon mari, il était très connu en tant qu’humoriste, mais pas encore au cinéma. Nous avons avancé ensemble face à cette notoriété. Il y a des moments où l’on se promène sans garde du corps. Parfois les gens ne voient pas où se situent les limites. Je me souviens d’un festival, j’étais enceinte et je me suis pris un énorme coup dans le ventre. En fait, dans un élan d’amour, la personne rêvait de toucher Dany. Sans entrer dans les détails tristes et graves, Dany a été menacé pas mal de fois. Il vaut mieux être prudent. Mais, selon les pays, nous avons une vie normale. A Londres, Dany et moi ne prenions que le métro, et avec nos enfants. Nos amis nous traitent de fous! Ce n’est pas parce que l’on est connu qu’on ne peut plus vivre normalement.

Le succès des Ch’tis a été une vraie tempête?

Ce moment a été dur à gérer. Nous sommes partis vivre à Los Angeles. Les droits du film avaient été vendus à Will Smith et Warner Bros. Dany était consultant artistique et en pleine période d’écriture. Cela a permis à nos deux enfants en très bas âge de mener une vie classique. Avec un papa qui les amène au parc, qui va les chercher à l’école ou qui entre incognito dans un magasin.

Vous êtes aussi la marraine de Dream Doctors. Qu’est-ce?

Ce sont des clowns qui visitent des enfants hospitalisés ou des adultes. Chacun est attitré à un hôpital. Une vraie relation s’installe. Ils sont reconnus comme personnel médical et les accompagnent jusqu’en salle d’anesthésie. Lorsque les clowns leur tiennent la main, les patients ont moins peur. J’ai vu une petite fille qui marchait à peine aller à sa séance de chimio en dansant avec l’un d’eux. J’en ai encore la chair de poule. Dream Doctors vient de commencer à Genève à l’EMS Les Marronniers. On est en train de travailler avec plusieurs hôpitaux de la région.

Et le prochain film de Dany?

Il tournera l’été prochain. Cela se passe dans le Nord mais ce n’est pas une suite des Ch’tis

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Beyoncé met Instagram en émoi avec sa grossesse

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Instagram
Beyoncé a tenu à annoncer sur son compte Instagram être enceinte de jumeaux.
Etats-Unis

Une photo de Queen B enceinte et en sous-vêtements pour accompagner l'annonce de sa grossesse de jumeaux a battu tous les records sur les réseaux sociaux.

Queen B a déjà récolté plus de 7,5 millions de likes sur son compte Instagram, une quinzaine d'heures après l'annonce de sa grossesse. 

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La photo que Beyoncé a publiée sur son compte Instagram a fait immédiatement le buzz. La légende originale, en anglais dans le texte: We would like to share our love and happiness. We have been blessed two times over. We are incredibly grateful that our family will be growing by two, and we thank you for your well wishes. - The Carters  Photo: Instagram

Plus de 7,5 millions de likes ainsi que près de 372 000 commentaires ont été notifiés sur le compte Instagram de la star américaine, suite à son annonce. La publication risque de rester dans les annales, puisqu'elle bat déjà le record de celui de Selena Gomez qui avait récolté 6,3 millions de likes, en se contentant de siroter un Coca-Cola en juin dernier.

Suivie par près de 93 millions de fans, Beyoncé a choisi Instagram pour partager la nouvelle. L'artiste apparaît sur une photo florale à l'ambiance christique sur laquelle la chanteuse est vêtue légèrement. Beyoncé porte un soutien-gorge rouge bordeau tandis que la tête est recouverte d'un léger voile. La photo ne fait aucun doute sur l'état de l'ex-Destiny's Child, qui a attend des jumeaux. 

Nommée dans neuf catégories de la prochaine cérémonie des Grammy Awards le 12 février, Beyoncé sera d'autant plus attendue à Los Angeles. 

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Claire, 4 ans, chanteuse précoce

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Claire, 4 ans, chanteuse précoce

Quand la petite Claire chante en se faisant accompagner à la guitare par son papa, on en reste baba. Un exemple ici avec une reprise de You've Got a Friend in Me.

Touchant

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Un défenseur français arrêté pour violences conjugales

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Getty Images
Mario apparemment violent, le jeune défenseur français de l'Atletico Madrid, Lucas Hernandez, est dans de sales draps.
Football

Le joueur Lucas Hernandez, qui évolue à l’Atletico Madrid, est accusé d’avoir battu son épouse après une soirée trop arrosée. Il est en garde à vue.

Est-ce parce que la veille, l’Atletico Madrid a été éliminé de la Coupe du Roi par le FC Barcelone, que le défenseur français Lucas Hernandez est allé picoler jeudi soir à Madrid? Mystère. Toujours est-il que selon le quotidien espagnol El Mundo, le joueur, rentré chez lui ivre, a provoqué une dispute avec sa femme. Très vite le ton est monté et l’altercation entre les époux a tourné à la baston. Le joueur a frappé sa femme qui, selon le quotidien El Pais, a dû être transportée à l’hôpital pour y être soignée. Aucune indication n’a été fournie par le corps médical au sujet des blessures, qui seraient légères.

Selon une porte-parole de la Guardia Civil interrogée par l’Agence France Presse (AFP), Lucas Hernandez a été arrêté chez lui, à 02h30 du matin, par la police locale de Las Rozas, agglomération de la banlieue de Madrid, "pour un délit présumé de violences conjugales".

Le jeune joueur français, international au sein de la sélection espoirs, était toujours en garde à vue sur le coup de midi. Il sera en principe déféré devant la justice dans l’après-midi. La garde civile a été chargée de l'enquête.  

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Une fillette reçoit une arme à feu et pleure de joie

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Une fillette reçoit une arme à feu et pleure de joie

La jeune Presley reçoit un cadeau étonnant qui lui fait drôlement plaisir: son premier fusil Calibre 12. L'adolescente en crie et pleure de joie. De quoi nous laisser aussi sans voix...

État-Unis

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Un standard du hip-hop repris par une fillette

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Un standard du hip-hop repris par une fillette

Chez les Silverman, le chant se transmet de père en fille. La petite Amelia, 3 ans, réalise une adorable reprise de Gangsta's Paradise. Voilà de quoi compléter leur chaîne Youtube 

Chanson

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2e pilier: alerte sur 
nos retraites

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Emmanuel Pierrot
Enquête

Que faut-il faire par rapport à la baisse massive des rentes? L'illustré vous livre ici une analyse. A noter que dans le magazine, disponible en kiosque, cet article est complété par des explications sur le 2e pilier, des conseils pour protéger son capital et des témoignages de personnalités romandes.

Un ami à qui je confiais mettre beaucoup d’énergie à tenter de séparer le vrai du faux dans le sac de nœuds qu’est devenu le 2e pilier a eu cette réponse spontanée: «Ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre. Dans vingt ans, on sera tous à poil!» Exprimé de manière un peu crue, ce sentiment que les caisses des assurances sociales seront vides d’ici une à deux décennies est largement répandu parmi la population.

C’est d’ailleurs ce cri d’alarme qui nous a incités à nous pencher sur ce sujet touffu, rebutant même parfois. Et, autant le dire d’emblée, notre plongée dans les arcanes du système n’a pas contribué à nous rassurer. On s’explique. Le 2e pilier étant géré par des institutions privées, nous tenions à nous adresser à des experts indépendants et libres de tout conflit d’intérêts. Et là, surprise. Deux d’entre eux n’ont pas donné suite, alors que deux autres ont accepté de nous éclairer mais sous couvert d’anonymat. Preuve que le dossier est devenu très sensible. Raison de cette nervosité: la chute ininterrompue des rentes depuis dix ans et les incertitudes planant sur l’avenir. Car rien, à ce jour, n’indique que la courbe va s’inverser. Au contraire. A vrai dire, le seul espoir de stabilisation repose sur le projet Prévoyance vieillesse 2020, qui fait actuellement l’objet d’âpres négociations aux Chambres fédérales, où gauche et droite s’écharpent autour du rééquilibrage entre les 1er et 2e piliers. A suivre. De près.

Le purgatoire avant l’enfer?

Concrètement, où en est-on? Comme le caricature l’un de nos experts, «ce n’est pas – encore – une descente aux enfers, mais au purgatoire.» Pour faire court, on dira qu’entre l’article 111 de la Constitution fédérale, sorte de carte de vœux accompagnant la naissance du 2e pilier en 1985, et la réalité d’aujourd’hui, une crise financière mondiale est passée. A l’époque de l’heureux événement, le système de prévoyance alliant l’AVS et le 2e pilier devait, lit-on, «maintenir le standard de vie antérieur de l’assuré au moment de la retraite». Traduites en espèces sonnantes et trébuchantes, les deux rentes cumulées étaient censées couvrir 60% du dernier salaire. Trente-deux ans plus tard, beaucoup de salariés, la majorité sans doute, sont loin du compte... et du conte, si on ose dire. Car, selon une estimation de l’Union syndicale suisse (USS), il faut désormais disposer d’un 2e pilier d’au moins 500 000 francs pour caresser – peut-être – l’espoir de toucher au graal. Un objectif qui n’a jamais cessé de s’éloigner depuis une dizaine d’années. Comme il existe presque autant de plans de prévoyance que de caisses, difficile de chiffrer la perte exacte de tout un chacun. «Selon les caisses, elle varie de quelques pour cent à 30%. Ce qui est certain, c’est que tous les salariés ont perdu», assure Urs Eicher, le président du PK-Netz, l’association qui défend les intérêts de 600 000 travailleurs dans les caisses de pension. Plus précise, l’USS indique que depuis 2010, les 30 000 employés des CFF ont perdu 20% de leurs prestations, alors que leurs 45 000 collègues de La Poste ont vu s’envoler 17% de leur future rente. «Et ce n’est pas fini. Nous devons nous préparer à de nouvelles mesures douloureuses», prédit Urs Eicher.

Le compte à rebours?

Pour Doris Bianchi, adjointe du premier secrétaire de l’USS, on a pourtant atteint le seuil de douleur. «Si le taux de conversion devait tomber sous les 5%, on pourrait légitimement se demander si le 2e pilier a encore un sens», estime-t-elle, constatant que face à la baisse continue des rentes, de plus en plus de gens songent à récupérer leur capital pour aller s’installer à l’étranger. «Selon l’organe de surveillance des caisses, le taux de conversion moyen des caisses privées se situe actuellement à 5,6%», précise notre interlocutrice, en affirmant qu’une très large majorité de ces dernières songe à poursuivre le mouvement de baisse. Cancres en la matière: la société RUAG, entre les mains de la Confédération, et la caisse de pension du personnel de l’Etat, à Zurich, avec des taux de conversion de respectivement 4,56 et 4,89% cette année. «On peut également citer le cas d’AZ Medien, dont dépend notamment l’Aargauer Zeitung, qui a élevé l’âge de la retraite à 66 ans pour éviter une baisse trop brutale de son taux de conversion», argumente la syndicaliste alémanique. «Et je crains que ces exemples ne se multiplient», soupire Urs Eicher.

Franc fort, taux négatif, vieillissement, excuses non valables?

Un catastrophisme que dénonce l’Association suisse des institutions de prévoyance (ASIP), l’organe faîtier de quelque 960 caisses, représentant environ deux tiers des assurés helvétiques et une fortune globale de 450 milliards de francs (soit près de la moitié de la fortune totale du 2e pilier, estimée à 950 milliards). «Contrairement à ce que martèlent la gauche et les syndicats, notre système de retraite, qui repose sur une bonne répartition des risques, continue à faire la preuve de sa solidité et pas mal d’envieux dans les pays qui nous entourent. Certes, le franc fort, les taux négatifs et le vieillissement de la population forment un cocktail défavorable au 2e pilier en ce moment. Reste qu’en trente-deux ans, le taux de conversion de la part obligatoire n’a baissé que de 0,4% (de 7,2 à 6,8%), sans diminution des prestations, grâce aux mesures compensatoires», contre Me Yves-Marie Hostettler, représentant de l’ASIP en Suisse romande, avant de persister et de signer: «L’heure n’est pas à la panique. Nous sommes convaincus que le projet pour 2020 répondra aux défis économique et démographique actuels et pérennisera le 2e pilier.» C’est dit! Franc fort, taux négatifs, vieillissement, autant d’excuses non valables pour Meinrad Pittet, ex-CEO de Pittet Associés, auteur d’un ouvrage de référence parfois considéré comme polémique sur la prévoyance professionnelle (Ed. Slatkine). «Où l’on devient perplexe, voire sceptique, c’est lorsqu’on utilise la problématique du vieillissement et celle de la rentabilité insuffisante des placements du 2e pilier pour imposer une baisse du taux de conversion et réduire ainsi les rentes futures. Avec ce genre de pratique, quel espoir donnons-nous aux jeunes assurés qui débutent dans la prévoyance professionnelle? Socialement, une telle perspective n’est pas crédible», écrivait en 2013 déjà l’expert vaudois, qui perçoit la baisse du taux de conversion comme un non-sens social puisqu’elle contribue, selon lui, à faire exploser les prestations complémentaires.

Conditions-cadres obsolètes

Dans son livre, Meinrad Pittet accuse les décideurs de prendre des décisions à courte vue, alors que le 2e pilier est une affaire de long terme. Droit dans ses bottes, il propose une solution susceptible de maintenir le taux de conversion à  6,8 ou 7%, en finançant le coût avec une cotisation paritaire complémentaire non remboursable en cas de libre passage. Président de la CIEPP, la Caisse inter-entreprises de prévoyance professionnelle, et à ce titre représentant 39 000 assurés (5,4 milliards sous gestion, 9000 PME romandes), Aldo Ferrari en appelle, de son côté, à une adaptation urgente des conditions-cadres, devenues obsolètes à ses yeux. «Les travailleurs à temps partiel sont par exemple gravement pénalisés. Imaginez qu’un salarié ayant deux emplois rétribués 1500 francs par mois chacun n’est pas assuré au 2e pilier puisque chaque revenu n’atteint pas le montant minimum.» Autres aberrations: le saut de cotisation de 5% par tranche d’âge * et le principe «plus vieux, plus cher», alors que la population ne cesse de vieillir. «Une petite PME employant trois personnes de 44 ans voit ses cotisations exploser d’une année à l’autre», relève le syndicaliste, qui sait de quoi il parle. L’an dernier, la CIEPP a bouclé son exercice avec un taux de conversion de 6,8% pour les deux parts, un taux d’intérêt de 0,5% supérieur au minimum LPP exigé et un taux de couverture de 115%. Alors, exception qui confirme la règle ou lueur d’espoir dans les ténèbres? «Non, la preuve, simplement, qu’avec une gestion saine, on peut y arriver.» Le signe aussi que la situation est grave, certes, mais pas désespérée...

* Les primes d’épargne prescrites légalement sont les suivantes: 7% de 25 à 34 ans, 10% de 35 à 44 ans, 15% de 45 à 54 ans, 18% de 55 à 64/65 ans.

Pour les curieux, le guide «Les 3 piliers – Le guide de la prévoyance active», édité par notre confrère Bon à Savoir, vous éclairera plus globalement sur le sujet retraite.

A noter aussi que L'illustré n°6, disponible en kiosque, propose un dossier complet sur cette thématique cette semaine

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Madonna pourra adopter des jumelles au Malawi

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La chanteuse Madonna lors de sa dernière visite au Malawi, le 10 juillet 2016, lorsqu'elle a avoué son souhait d'adopter de nouveaux enfants.
Justice

La justice du Malawi a donné mardi l'autorisation à la star d'adopter Esther et Stella, deux jeunes soeurs âgées de 4 ans. Madonna avait déjà adopté dans ce pays un garçon en 2006 et une fille en 2009.

"Je peux confirmer que Madonna a obtenu le droit d'adopter deux enfants", a déclaré l'AFP Mlenga Mvula, porte-parole du tribunal de Lilongwe. Il s'agit de jumelles âgées de quatre ans, Esther et Stella.

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Depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, on a beaucoup vu Madonna défendre notamment la cause des femmes, comme ici à Washington fin janvier. Photo: Getty Images

Selon M. Mvula, les deux enfants viennent du même orphelinat que David Banda, le garçon adopté en 2006 par la chanteuse, dans la ville de Mchinji (centre-ouest).

Selon les médias locaux, la star de 58 ans est arrivée au tribunal de la capitale malawite accompagnée d'une imposante escorte policière et de gardes du corps privés, pour entendre la décision de la juge Fiona Mwale.

La chanteuse n'a fait aucun commentaire et son équipe de communication n'était pas joignable mardi après-midi.

Après David Banda, elle avait adopté en 2009 une petite fille, Mercy James, toujours au Malawi où elle a créé il y a onze ans une fondation qui aide notamment les orphelins du pays.

Fin janvier, alors que la justice avait annoncé étudier une demande de Madonna, la chanteuse avait démenti tout projet d'adoption, assurant s'être simplement rendue au Malawi pour s'occuper de sa fondation "Raising Malawi".

Ses séjours réguliers dans ce petit pays pauvre d'Afrique australe ont parfois été le sujet de controverses.

En 2013 notamment, la présidente d'alors, Joyce Banda, lui avait reproché de se comporter avec les autorités en terrain conquis, de réclamer un traitement de VIP injustifié et de se vanter exagérément de sa générosité envers le Malawi.

Mais depuis le départ de Mme Banda en 2014, les relations de la star avec le nouveau président Peter Mutharika sont meilleures, ce dernier ayant affirmé que son gouvernement serait "toujours reconnaissant pour la passion de Madonna pour le pays".

 

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Un bébé aux goûts particuliers

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Un bébé aux goûts particuliers

Du haut de ses 14 mois, cette petite fille surprend son papa en lui refusant toute nourriture, biberon ou tétine. La solution, il l'a trouvé! Rien de mieux pour la fillette que de contempler un verre de vin pour arrêter de grimacer et retrouver instantanément le sourire. 

Surprenant

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Un petit rhinocéros illumine le zoo de Tel Aviv

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La naissance d’un bébé rhinocéros est toujours un événement, où que ce soit dans le monde. Le zoo Ramat Gan Safari, situé à Tel Aviv, en Israël, vient de connaître ce bonheur, fin janvier. Le nouveau-né se nomme Rami. Il est maintenant âgé de deux semaines. On le voit au côté de sa mère, une impressionnante femelle de 8 ans baptisée Rihanna.
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Naissance
Un petit rhinocéros illumine le zoo de Tel Aviv

La famille royale chausse les skis

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Le roi Felipe VI d’Espagne a toujours été un grand sportif, été comme hiver, mais cette année, la neige a été capricieuse. La famille royale a donc dû attendre que les stations des Pyrénées, ici Huesca, offrent de bonnes conditions pour improviser des vacances de neige. Si l’on reconnaît ici le roi, il est plus difficile d’identifier la reine Letizia et les princesses Leonor et Sofia.
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La reine Letizia d’Espagne et sa fille, la princesse Leonor, prennent la pose pour les photographes courageux qui ont fait la route jusqu’à Huesca pour y voir la famille royale skier.
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Pour une fois sans son casque et ses lunettes, la reine Letizia sourit au côté de ses deux filles Leonor et Sofia.
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Sympa, le roi Felipe VI se retourne pour saluer les médias avant de remonter l’une des pistes du domaine skiable de Huesca. La scène n’est pas sans rappeler le film «Les Bronzés font du ski», vous ne trouvez pas?
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Elles sont tout simplement adorables, les princesses Leonor et Sofia d’Espagne, dans leur combinaison de ski.
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La princesse Leonor d’Espagne est la moins timide des deux filles du couple royal. On sent déjà une grande pratique chez elle dans l’art de sourire à la caméra.
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D’un naturel timide, la cadette des deux sœurs, la princesse Sofia, a encore un peu de mal à regarder dans l’objectif des photographes qui la mitraillent...
Espagne
La famille royale chausse les skis
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